Nous avons tous les jours à faire avec des couches
minces, des surfaces et des interfaces, sans pour autant en
être conscients. «Les surfaces sont le visage des
matériaux», selon Jörge Patscheider, le
spécialistes des couches minces de l’Empa.
«Lorsque nous nous occupons de matériaux, nous sommes
forcément confrontés à leur surfaces. Ainsi
par exemple, ce que «voit» le corps sur un implant ce
n’est que sa surface» Et c’est celle-ci qui
décide si le corps accepte ou rejette l’implant.
C’est pourquoi il est nécessaire de connaître
avec précision ses propriétés. Il est
important de savoir si elles est constituée du
matériaux approprié, pour les implants très
souvent un acier inoxydable d’une nuance particulière
ou du titane, ou si cette surface est contaminée par des
impuretés indésirables. Et pour cela il faut faire
appel aux méthodes complexes de l’analyse des surfaces
dont les principales ont été présentées
lors de ce briefing.
Des interfaces avec un potentiel de dommages
Les interfaces elles aussi peuvent être
décisives. Ces sont les interfaces entre le revêtement
et le matériau de base qui décident si un
revêtement adhère bien ou non. Le décollement
des revêtements peut voir des conséquences
désastreuses, comme l’a montré le chercheur de
l’Empa Roland Hauert à l’aide de quelques
exemples. C’est ainsi que des revêtements extra-durs
– qui ont fait leurs preuves sur les mèches de
perçage ou dans les moteurs – se sont
décollés sur des prothèses de hanche en place
et cela parfois plusieurs années après leur
implantation. Ce qui avait entraîné cette
défaillance est un type de corrosion particulier
provoqué par les liquides corporels sur l’interface qui
assure l’adhérence. Souvent ce sont aussi des
problèmes d’interface ou de surface qui sont
responsables de l’arrêt de chaînes de production
entières – avec des frais d’immobilisation ou de
responsabilité qui deviennent vite très
importants.
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